nos humeurs
L'arrivée magique de Mélusine... |
Posté le 3 Juin 2011 par Maman - heureuse, tout simplement
31 mai 2011, 2h22 – A peine endormie, je suis réveillée par une contraction, pas hyper violente mais quand même bien désagréable. Bien que ça soit la première fois pour cette grossesse, je me dis que ça ne veut probablement rien dire et j’essaye de me rendormir. A ce moment François arrive pour se coucher, je lui dit que je risque de le déranger parce que j’ai du mal à m’endormir, tant pis, il prend le risque. 2h32 – Aïe, ça recommence ! Tiens, ça ne fait que 10 minutes, c’est pas beaucoup… 2h40 – Bon, ça à l’air de se préciser. On descend prendre des forces, la nuit risque d’être longue. En effet, les contractions s’enchaînent, pas vraiment régulières mais toujours entre cinq minutes et un quart d’heure. Elles commencent aussi à être franchement désagréables, mais en me mettant à genoux et en émettant un son grave j’arrive à les supporter plutôt bien. Un peu avant 4h, on décide d’appeler Papy et Mamy pour qu’ils viennent garder Titouan, cette fois ça y est, la machine semble lancée. 4h30 – Ils sont là, émus. Moi j’ai des doutes, je trouve que je n’ai pas assez mal !!! Mais bon, comme je m’attends à un accouchement rapide, on ne prend pas le risque d’attendre encore. On réveille Titouan pour lui expliquer qu’on va chercher le bébé. Il est tout content, sourire jusqu’aux oreilles qui me fait chaud au c½ur (il est d’ailleurs tellement excité qu’il ne se rendormira pas !). L’installation dans la voiture est folklorique, comme je ne supporte pas de m’asseoir, je décide de me mettre à genoux : ça fait des fourmis dans les pieds, mais au moins les contractions passent plutôt bien. La première vraiment intenable survient sur le parking de la maternité, il est 5h13. Je sonne à l’interphone « Urgences Maternité » - dialogue d’anthologie :
- Ouiiii, c’est pourquoi ?
- Euh, j’accouche ! (qu’est-ce que tu crois que je viens faire, un tennis ?)
- Comment ça vous accouchez, la tête sort ?
- Euh non, quand même pas…
- Ah, vous avez des contractions ! Ben faut le dire !
- Euh… (ben je le dis ! A ton avis « j’accouche », ça veut dire quoi !)
Bref, je finis par arriver en salle de naissance, on m’examine. « Vous êtes à 3 – 4 ! On vous garde » Moment de désespoir dans ma tête, pour Titouan on était partis plus vite et j’étais à 7 en arrivant à la maternité. J’ai peur que ça dure longtemps, je craque et demande la péri. Les contractions sont de plus en plus violentes, j’ai du mal à les gérer, mais à chaque répit je regrette d’avoir fait appeler l’anesthésiste. Quand finalement il arrive, je n’ai plus trop envie de le voir. La sage-femme m’examine, « Vous êtes à 7 ! » Et moi dans ma tête « Zut, j’aurais vraiment pas dû demander la péri », mais je n’ose pas tout faire stopper maintenant. Sauf que j’entends l’anesthésiste dire « On prépare pour la rachi » La perche qu’il ne fallait pas me tendre ! Comment ça la rachi ? Je leur dit que je ne veux pas de rachianesthésie, que ça me fait peur (ce n’est pas vrai mais je n’ai pas trouvé de meilleure excuse !). Ils me disent OK, mais que la péridurale n’aura pas le temps d’agir complètement. Justement ! Pourquoi la faire alors ? Je renvoie donc l’anesthésiste dépité dans ses foyers, fière d’avoir eu le cran de dire non ! (J’apprendrai plus tard que j’ai fait le bonheur de ma « voisine » qui du coup a eu sa péridurale plus vite que prévu !)
Bon maintenant, je n’ai plus le choix, il va falloir faire ça naturellement. Je suis à la fois morte de trouille et surexcitée. Le travail avance vite, j’en fais une grande partie à quatre pattes sur le lit, puis je me mets sur le côté parce que mon dos me fait trop souffrir. A chaque contraction je hurle, il n’y a plus de son grave qui tienne, j’ai mal et crier de toutes mes forces, ça soulage un peu. A un moment je sens un truc bizarre, je pousse et « blaaam » j’explose la poche des eaux ! Il y en avait partout. Après ça je ne suis plus moi-même, j’ai trop mal, je ne sais plus ce que je dis ni ce que je fais, ça devient animal. Je sens que ça pousse, la sage-femme regarde « Vous êtes à 9, c’est trop tôt pour sortir le bébé mais poussez si ça vous soulage » OK, faut pas me le dire deux fois, ça fait trop du bien ! Le grand moment approche, c’est de la folie dans ma tête. On m’installe un étrier pour que je puisse rester sur le côté (de toutes façons il n’aurait pas été question que je bouge !). Je sens mon bébé, je sens sa tête, je pousse de toutes mes forces, il est là il arrive, ça brûle ça pousse c’est incroyable… La sage-femme me dit d’arrêter de pousser, mais je n’y arrive pas, ce n’est plus moi qui dirige mon corps ! Et soudain, plus rien, plus mal, je ne me sens plus, je tends les bras et j’attrape ce petit être glissant sous les bras, je le pose sur mon ventre et je suis bien… plus de douleur… plus rien n’existe autour de moi… je l’ai fait ! J’ai réussi, j’ai donné la vie à mon bébé toute seule…
Je finis par demander si c’est un garçon ou une fille (toujours persuadée que c’est un petit gars), on me dit de regarder, ce que je fais… et là, surprise !
Je suis super émue, une fille, moi j’ai fais une fille, je n’en reviens pas ! Je serre fort ma fille contre moi, c’est un pur moment de bonheur ! On va rester deux heures comme ça, peau contre peau, Mélusine tète déjà comme une championne.
Ça y est, me voilà de nouveau Maman ! Et François dans tout ça ? Il a été génial, il m’a soutenue tout du long, même quand jedisais hurlais que je ne voulais plus accoucher, que je n’y arriverais pas, que j’abandonnais. Il a su me réconforter, me faire me dépasser, en y laissant peut-être quelques doigts !!! Je tiens aussi à remercier chaleureusement la sage-femme Béatrice pour sa patience et ses encouragements. Jamais les mots « C’est super ce que vous faites » n’ont eu plus de sens que dans sa bouche !
Mélusine est née le 31 mai 2011 à 6h38, soit quatre heures après ma première contraction ! Elle pesait 3 kg 470 pour 49,5 cm. Et c’est la plus belle de toutes les petites filles de l’univers !
- Ouiiii, c’est pourquoi ?
- Euh, j’accouche ! (qu’est-ce que tu crois que je viens faire, un tennis ?)
- Comment ça vous accouchez, la tête sort ?
- Euh non, quand même pas…
- Ah, vous avez des contractions ! Ben faut le dire !
- Euh… (ben je le dis ! A ton avis « j’accouche », ça veut dire quoi !)
Bref, je finis par arriver en salle de naissance, on m’examine. « Vous êtes à 3 – 4 ! On vous garde » Moment de désespoir dans ma tête, pour Titouan on était partis plus vite et j’étais à 7 en arrivant à la maternité. J’ai peur que ça dure longtemps, je craque et demande la péri. Les contractions sont de plus en plus violentes, j’ai du mal à les gérer, mais à chaque répit je regrette d’avoir fait appeler l’anesthésiste. Quand finalement il arrive, je n’ai plus trop envie de le voir. La sage-femme m’examine, « Vous êtes à 7 ! » Et moi dans ma tête « Zut, j’aurais vraiment pas dû demander la péri », mais je n’ose pas tout faire stopper maintenant. Sauf que j’entends l’anesthésiste dire « On prépare pour la rachi » La perche qu’il ne fallait pas me tendre ! Comment ça la rachi ? Je leur dit que je ne veux pas de rachianesthésie, que ça me fait peur (ce n’est pas vrai mais je n’ai pas trouvé de meilleure excuse !). Ils me disent OK, mais que la péridurale n’aura pas le temps d’agir complètement. Justement ! Pourquoi la faire alors ? Je renvoie donc l’anesthésiste dépité dans ses foyers, fière d’avoir eu le cran de dire non ! (J’apprendrai plus tard que j’ai fait le bonheur de ma « voisine » qui du coup a eu sa péridurale plus vite que prévu !)
Bon maintenant, je n’ai plus le choix, il va falloir faire ça naturellement. Je suis à la fois morte de trouille et surexcitée. Le travail avance vite, j’en fais une grande partie à quatre pattes sur le lit, puis je me mets sur le côté parce que mon dos me fait trop souffrir. A chaque contraction je hurle, il n’y a plus de son grave qui tienne, j’ai mal et crier de toutes mes forces, ça soulage un peu. A un moment je sens un truc bizarre, je pousse et « blaaam » j’explose la poche des eaux ! Il y en avait partout. Après ça je ne suis plus moi-même, j’ai trop mal, je ne sais plus ce que je dis ni ce que je fais, ça devient animal. Je sens que ça pousse, la sage-femme regarde « Vous êtes à 9, c’est trop tôt pour sortir le bébé mais poussez si ça vous soulage » OK, faut pas me le dire deux fois, ça fait trop du bien ! Le grand moment approche, c’est de la folie dans ma tête. On m’installe un étrier pour que je puisse rester sur le côté (de toutes façons il n’aurait pas été question que je bouge !). Je sens mon bébé, je sens sa tête, je pousse de toutes mes forces, il est là il arrive, ça brûle ça pousse c’est incroyable… La sage-femme me dit d’arrêter de pousser, mais je n’y arrive pas, ce n’est plus moi qui dirige mon corps ! Et soudain, plus rien, plus mal, je ne me sens plus, je tends les bras et j’attrape ce petit être glissant sous les bras, je le pose sur mon ventre et je suis bien… plus de douleur… plus rien n’existe autour de moi… je l’ai fait ! J’ai réussi, j’ai donné la vie à mon bébé toute seule…
Je finis par demander si c’est un garçon ou une fille (toujours persuadée que c’est un petit gars), on me dit de regarder, ce que je fais… et là, surprise !
C’est une fille ! Bonjour Mélusine !
Je suis super émue, une fille, moi j’ai fais une fille, je n’en reviens pas ! Je serre fort ma fille contre moi, c’est un pur moment de bonheur ! On va rester deux heures comme ça, peau contre peau, Mélusine tète déjà comme une championne.
Ça y est, me voilà de nouveau Maman ! Et François dans tout ça ? Il a été génial, il m’a soutenue tout du long, même quand je
Mélusine est née le 31 mai 2011 à 6h38, soit quatre heures après ma première contraction ! Elle pesait 3 kg 470 pour 49,5 cm. Et c’est la plus belle de toutes les petites filles de l’univers !